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Impact de l’utilisation de litière de fumier recyclé en production laitière sur les bioaérosols

- Publication date : 2018-11-21
Reference
Duquette-Lozeau, K.*, Lemieux, J., Létourneau, V., Fournel, S., Côté, C., Godbout, S., & Duchaine. C. (2018). Impact de l’utilisation de litière de fumier recyclé en production laitière sur les bioaérosols. Journées québécoises en santé respiratoire, Montréal, QC, Canada, 21-22 novembre 2018.
Keywords
Lait Fumier Environnement
Abstract
La litière de fumier recyclé (LFR), issue de la récupération de la fraction solide du fumier frais, est de plus en plus utilisée dans l’industrie laitière au Québec. Pourtant, les risques reliés à son utilisation sur la santé humaine sont méconnus. La présente étude tente donc d’identifier les marqueurs de risques sanitaires associés à la LFR, particulièrement ceux reliés à la qualité de l’air dans les fermes laitières.
Dans l’une des étables du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault, la séparation du fumier et le traitement de la fraction solide pendant 24h dans un composteur rotatif pour l’utilisation de la LFR ont été implantés. Des échantillons d’air ont été prélevés à l’aide d’échantillonneurs haut débit avant et pendant l’épandage de la litière, sur une période de 8 mois. À des fins de comparaison, des échantillonnages ont également été réalisés dans une ferme laitière commerciale à proximité du CRSAD utilisant une litière traditionnelle (paille de céréale). Pendant l’épandage de la paille, les bactéries mésophiles cultivables, les bactéries totales (ADNr16S) et les poussières (compteur optique de particules) étaient présentes dans l’air à des concentration plus élevées que lors de l’utilisation de LFR. Aspergillus fumigatus, (ITS1) et Saccharopolyspora rectivirgula (ADNr16S) n’ont été détectés que dans l’air de la ferme sur paille, alors que Klebsiella pneumoniae (phoE) et Legionella pneumophila (mip) étaient présents dans l’air des deux fermes laitières.
Ainsi, la LFR semble représenter moins de risque pour la santé des travailleurs que la litière de paille de céréale. D’autres agents pathogènes et des gènes de résistance aux antibiotiques seront
quantifiés ultérieurement par qPCR. Toutefois, un nombre plus élevé de fermes serait nécessaire afin d’évaluer adéquatement les risques pour la santé respiratoire que représente l’utilisation de la
litière de fumier recyclé sur les fermes laitières québécoises.