Rapports d'ingénierie

Ce projet prévoit déterminer les stratégies de gestion des déjections à privilégier pour des fermes laitières québécoises productives et faibles émettrices de gaz à effet de serre (GES), qui comprennent le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). Pour ce faire, une approche globale et intégrée prenant en compte à la fois les composantes végétales et animales d’une entreprise laitière sera nécessaire. Les objectifs spécifiques suivants seront réalisés : (a) acquérir des données technico-économiques et agronomiques pour deux fermes laitières typiques en Montérégie et au Bas-Saint-Laurent; (b) calculer et optimiser le bénéfice net, les bilans de N et de P et la production de GES pour les fermes de référence de l'objectif (a) et leurs variantes en termes de systèmes de production (stabulation entravée ou libre en gestion solide ou liquide); (c) évaluer l'impact de l'utilisation de méthodes d'atténuation des GES sur les scénarios de l'objectif (b); (d) évaluer le choix du type de litière sur les scénarios de l'objectif (b); et (e) comparer les résultats des objectifs (b) à (d). Il faut noter que les deux régions ont été sélectionnées pour leurs systèmes de production différents, découlant de la possibilité de faire croître ou non du maïs-grain. À l'heure actuelle, les technologies et pratiques de mitigation des émissions de GES sont bien connues, mais peu utilisées. L’avancement des connaissances sur les stratégies de gestion des déjections et de fertilisants azotés en production laitière au Québec permettra d’améliorer la qualité de l’information disponible sur la réduction des émissions de GES à la ferme et de favoriser l'intégration des méthodes disponibles. En effet, l'établissement de recommandations sur les méthodes d'atténuation et les types de litière à privilégier permettront une meilleure prise de décision par les producteurs agricoles dans la mise en place de bonnes pratiques agricoles. De plus, les résultats de l’optimisation avec N-CyCLES pour les deux fermes typiques permettront de valider la stratégie la plus rentable pour les producteurs laitiers des deux régions ciblées ainsi que de quantifier l’impact environnemental des choix effectués. Comme la gestion des fumiers et des sols représente près de la moitié des émissions de GES en production laitière au Québec, l'adoption de stratégies optimales sur ce plan pourrait contribuer à l'atteinte de l'objectif de 20 % sous le niveau de 1990 à l’horizon 2020 fixé par le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques.